Mise à part la motivation stratégique, réaliser des synergies est aussi l’une des principales motivations des fusions-acquisitions. S’agissant de synergies financières, l’on distingue cinq principales motivations.
L’optimisation fiscale
Des avantages fiscaux permettent de regrouper deux entreprises, mais dans un cadre réglementaire. Si une entreprise est implantée dans un pays où la fiscalité est souple, l’autre pourra lui transférer ses bénéfices. Une autre hypothèse est le rachat d’une entreprise qui a engendré des pertes par une autre afin de réduire ses taxes.
L’efficience financière
Il arrive que deux entreprises se regroupent pour des raisons financières dont l’une a des excédents de trésoreries alors que l’autre se trouve endettée. Cette dernière pourra réduire ses frais financiers et lever des fonds alors que la première pourra facilement opérer à une fusion ou acquisition. Il en est de même pour une entreprise dont le cours de Bourse se trouve à un certain niveau élevé. Dans ce cas, elle peut racheter d’autres entreprises en proposant de payer les actionnaires en actions plutôt qu’en numéraire.
La recherche de rentabilité
L’un des motifs majeurs des fusions ou acquisition est la recherche de rentabilité. En fonction des secteurs d’activités, la rentabilité peut varier, car certains secteurs offrent plus d’opportunités que d’autres. En effet, les entreprises qui opèrent dans un secteur rentable préfèrent réaliser des acquisitions au sein du même secteur. À l’inverse, celles qui ont un environnement sectoriel défavorable cherchent à cibler des entreprises en dehors de leur secteur. Ceci pour trouver à améliorer une rentabilité potentielle.
Pour avoir un cout inférieur
Dans tous les cas de fusions, l’entreprise est toujours à la recherche d’un coût inférieur pour pouvoir disposer d’actifs à moindre cout que celui qu’il aurait pu avoir comme charge en constituant une nouvelle société. L’acquéreur estime qu’il est toujours plus rentable et moins risqué de se regrouper à une unité déjà établie pour renforcer sa compétitivité. La recherche de cout inférieur pousse les opérations de fusions à réaliser le plus rapidement possible dans ce cas, afin d’avoir le plus de profit face à la pression des marchés.
L’amélioration de la gestion
L’amélioration de l’efficience de l’entreprise acquéreur dépend des méthodes de gestion qui lui paraissent efficaces tant sur le plan opérationnel que sur le plan stratégique. Sur le plan opérationnel, l’amélioration de la gestion se fera par un contrôle strict des coûts de production, la réduction des frais généraux, la maitrise plus serrée de la trésorerie d’exploitation et parfois, jusqu’à l’élimination de certains services. Sur le plan stratégique, l’entreprise acquéreur peut orienter une nouvelle stratégie pour adapter ses produits ou services aux besoins des consommateurs. Il s’agira alors de redéfinir la segmentation stratégique de l’entreprise acquéreur. Il est possible donc, de se focaliser sur des activités jugées plus rentables, mais qui ont été absorbées dans des activités hétérogènes. En ce sens que le désinvestissement des activités considérées comme marginales, peut contribuer à apporter des fonds nécessaires pour soutenir les activités de base.